LES AMITIES LITTERAIRES DE MICHEL DEON

Publié le par Michel Boissard

 

C’est en 1948 que l’alésien Thierry Maulnier (1909-1988), essayiste et dramaturge, et le nîmois André Fraigneau (1905-1989), romancier, critique et éditeur, portent Michel Déon (1919) sur les fonts baptismaux de la littérature.  Choix heureux et durable qui nous permet de reconnaître,  au jour des quatre-vingt dix ans de l’auteur des « Poneys sauvages et du « Taxi mauve », les amitiés littéraires qui ont tramé son existence. « …Quelques évocations d’auteurs de chevet et d’œuvres » dont il se sent « l’enfant rebelle ou soumis »… Valery Larbaud (1881-1956), découvert lors d’un séjour à Montpellier, en 1943, et dont il ne cessera  de célébrer la poésie exprimée d’une « voix douce, mélodieuse sur une portée de nostalgie ». Jean Giono (1895-1970), le manosquin dont il dit qu’il « a volé le feu sacré, affronté le monde  et rappelé que  tout est à conquérir. » Paul-Jean Toulet (1867-1920), le poète basque de Guéthary qui nous invite à prendre garde « à la douceur des choses / En Arles où sont les Aliscans / Quand l’ ombre est rouge / Sous les roses… » Saluant les amours nîmoises passionnées d’Apollinaire, l’artilleur des « Lettres à Lou » - ode au corps parfait et à l’âme ingrate de Louise de Coligny-Châtillon.  Prolongeant cette émotion unique du sentiment amoureux par la confrontation de la biographie des conquêtes féminines de Stendhal avec sa célèbre théorie de la cristallisation…

 

                                                                                                                                                        Michel Boissard

 

Lettres de château, M. Déon, Gallimard, 2009, 15,90 euros

 

Publié dans articles La Gazette

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